Road trip - jour 4 et 5 - 蔵王-Zao

En se dirigeant vers Zao, on voyait de plus en plus de neige ce qui a nous rendu tout foufou durant le voyage ce qui n’est pas plus mal parce que depuis le début, on était plutôt en train de somnoler dès qu’on était dans la voiture. On a pendant longtemps roulé sur des petites routes de campagnes avec rien aux alentours et on avait super faim. Heureusement super GPS de la voiture a fini par nous trouver …un Lawson au milieu de nulle part. On était plus qu’heureux et je crois qu’on a tous béni le combini ce jour-là.

Zao



On ne peut pas dire que notre voyage en voiture ait été passionnant, on écoutait de la musique, moi et Kaitlyn dormions derrière et Betty tentait bien que mal de ne pas céder à Morphée non plus pour tenir compagnie à Felix qui conduisait. J’étais assez cassée à la fin du voyage parce que dormir assise dans une voiture ce n’est pas si facile qu’il n’y parait.


Notre ryokan


La première pièce de notre chambre


Une partie de la deuxième dont on voit pas la table et autre.

Je me suis réveillée pile quand Felix était en train de garer la voiture à côté de notre hôtel. Et là…Neige de partout ! Mais la grosse surprise. On avait eu beaucoup de vent mais pas mal de soleil depuis le début de notre voyage et là tant de neige qu’on ne savait plus quoi en faire ! On décharge la voiture et la dame de l’auberge nous montre notre chambre. De style japonais encore mais en plus grand. Deux petites salles en fait ce qui est bien cool parce que ça nous faisait notre « living room » dans la première et la chambre dans la deuxième donc pas besoin de refaire les futons le soir et on a pu dormir tous ensemble ce qui est bien plus cool. C’est aussi la chambre la plus chère qu’on ait payé mais je pense que ça valait le coup surtout quand on pensait au cadre où on se trouvait. On avait toujours pas d’idée de quoi faire le lendemain et finalement, on a opté pour rester une journée de plus à Zao. On voulait aller à Nikko au départ, surtout moi en fait mais ça revenait à beaucoup trop d’heure de route et pour Félix ce n’était pas top. Il n’a pas dormit beaucoup de tout le voyage et la route le fatiguait pas mal. Puis, on voulait bien profiter de Zao et je crois qu’on a bien fait.



Donc après une petite pause à l’auberge, le temps qu’on demande si on pouvait rester une nuit de plus, nous sommes allés voir …les monstres de Zao. Qu’est-ce donc ? C’est de la neige en fait. D’après ce que me dit mon ami Wikipédia et je pense qu’il n’a pas trop tort, c’est des arbres recouverts de neige et glacés par le vent venue du Nord, et apparemment de Sibérie. Or, il n’y en a pas un ou deux mais énormément et de nuit, ça prend une drôle d’allure, presque fantomatique et si vous avez un peu d’imagination, c’est quasiment effrayant. Pour aller voir ces fameux monstres, il a fallu prendre une navette qui a coutée un peu cher et on était tous serré avec les touristes japonais, qui d’ailleurs nous faisaient des petits sourires pour certains.



Petit encarts mais avec les autres, on a été vraiment très surpris de voir combien les japonais étaient super chaleureux avec nous ! Le fait que nous pouvions parler un minimum en japonais, qu’on n’était pas super bruyant et que nous étions des gaijins occidentaux devaient évidemment aider un peu mais c’est toujours surprenant. Je n’ai jamais trouvé les tokyoïtes froids mais je comprends à présent quand certains me disaient qu’ils l’étaient. Quand on compare, oui totalement.

Pour en revenir à mes monstres, plus on montait (c’était en haut d’une des montagnes de Zao), on pouvait voir la température dégringolait et ce jusqu’à -10°. Arrivé sur place, avec le vent, je peux vous assurer qu’on faisait moins les malins. Je n’ai pas pris de photos parce que de nuit, impossible avec mon appareil photo tout pourri mais c’était vraiment beau. Très fantasmagorique en effet et avec les lumières, ça donnait de jolis effets de couleur du prisme sur la neige. On a pris des photos en face de ces monstres à l’aide d’un couple de japonais puis on s’est réchauffé dans le café avant de redescendre. Parce que, vraiment, il faisait très très froid.


Un onsen publique




Redescendu au pied de la montagne, nous sommes entrés dans le premier restaurant venu qui n’était pas forcément très remplis : un groupe de touriste anglophone, et un autre chinois. Un gars japonais nous faisait des grands sourires et nous a souhaité bon appétit en nous disant qu’ils nous avaient vus quand on était allé voir les monstres de Zao. Au final, ça s’est révélé être un très agréable moment dès que les deux groupes de touristes sont partis. La petite serveuse nous appelait par notre prénom et elle a vite compris ce qu’on aimait boire donc on avait quasiment pas besoin de lui demander. Les autres serveurs venaient à tour de rôle nous parlait et après qu’on ait finit de manger, ils se sont même assis à côté de nous, discutant et tout. Une géniale soirée où l’un des gars a offert une clochette à Kaitlyn après qu’elle lui ait dit qu’elle en cherchait pour sa mère. Ils nous ont recommandé des onsens, nous ont donné des bons de réduction pour et quand on est sortit, on s’est dit qu’on avait bien sociabilisé et on a été étonné que ça se fasse aussi facilement.


De la fumée s'échappait en permanence des cours d'eau tout autour du village.



Dans l’auberge même, il y avait un mini-onsen avec les douches et le bain. Ca sentait très fort l’œuf et l’eau était très chaude mais c’était vraiment agréable et j’en ai un peu profité. (Mais on a eu peur avec Betty parce qu’on entendait des voix…En fait les murs étaient juste très fins.)


Les douches





Le lendemain, ce fut la journée des onsens. Bon, l’après midi plutôt parce qu’on s’est levé à 12 h mais ça faisait un bien fou de faire la grasse matinée après toutes ces journées, à se lever avant 7 h du matin pour repartir sur la route. Felix était déjà partit pour aller faire du ski et on ne l’a pas revu de la journée. Entre filles, nous sommes allé dans un petit restaurant à ramen et j’ai pris un au curry qui s’est avéré être très copieux et être très bon alors que je ne suis pas fans des ramens au départ. Ca commençait bien du coup.




Ramen au curry

Puis l’onsen, recommandé par le monsieur du restaurant. Pas mal réputé apparemment et bien grand. Il a fallu dépenser pas mal pour avoir une serviette, pour le casier pour nos chaussures et celui pour nos vêtements mais vraiment, ce fut très agréable. La salle pour se changer était assez grande et bien chauffé. Ensuite, nous allions dans une première salle avec les douches et un grand bain, on se lave comme il faut, puis petit saut dans le bain qui était bien chauuuud. On est resté un peu avant de nous diriger vers les bains qui nous intéressaient…Ceux en extérieur. Déjà, il neigeait, il y avait déjà de la neige de partout et on était toutes nues…mais en vérité, je n’ai pas eu si froid que ça. Il y avait trois sortes de bain, l’un était d’une température supportable, assez grand et un peu en retrait, le deuxième, plus ou moins de la même taille bien plus chaud et un peu trop pour moi alors que Kaitlyn et Betty y sont restées pas mal de temps. Et les derniers, mes chouchous. En fait, c’était trois tonneaux dans lesquels un filet d’eau très chaud tombait mais le tonneau étant étroit et avec la neige (puisqu’il n’était pas recouvert) l’eau était facilement supportable, juste la bonne température. J’y ai passé la plupart de mon temps dedans. C’était juste le paradis. Avoir très chaud dans l’eau avec la neige qui vous refroidit à l’extérieur, c’est juste ultime. On est resté un long moment mais je ne pourrais pas dire combien de temps.


Le premier onsen


On a ensuite fait une pause, on s’est baladé dans les magasins à souvenir. Betty est allée boire un café et est revenue avec un kimono en origami offert par la dame qui tenait le salon de thé. Elle n’y croyait pas.

On voulait aller dans un petit temple en hauteur mais impossible d’y accéder à cause de la neige qui avait recouvert les marches et on a pensé que c’était trop dangereux et donc que ça n’en valait pas la peine. On a décidé, alors que la nuit tombait, de se faire un dernier onsen, celui-ci un peu plus en hauteur et toujours recommandé par le monsieur du restaurant. On a eu du mal à le trouver et on s’est un peu perdu mais finalement, on a pu y arriver. De la neige encore plus qu’en bas, c’était impressionnant et un confort un peu plus simple. On n’a pas pu avoir de grandes serviettes par exemple et pas de casier pour nos vêtements, juste des panières. Par contre, il n’y avait absolument personnes. Seulement nous trois dans les bains pour femmes. Un bonheur. L’habituelle douche et bain intérieur qui était là-aussi très chaud et puis le bain en extérieur qui était superbe. Entouré de cloison en bois, d’arbre appartenant à la forêt qui entourait l’onsen et surtout de la neige et que de la neige. Un seul gros bain en extérieur donc et la température était chaude mais juste ce qu’il fallait pour être supportable. Il faisait nuit et avec les lumières et la neige qui tombait toujours, c’était vraiment très beau. Là aussi, on y a passé un très long moment sans rien faire, sans même discuter alors qu’on se détendait juste.



Après l’onsen, on a retrouvé Felix et on est allé dans l’izakaya du coin. Les habitués nous regardaient tous avec des grands yeux et on a eu le droit à une table dans un coin, avec à côté de nous, des jeunes très bruyants et gamins. Ils faisaient du bruit, les idiots etc et on a pas mal été agacé à vrai dire. En plus, je n’aimais pas trop ce que je mangeais et les boissons étaient chères. Les deux garçons d’à côté essayait d’imiter Felix en train de fumer parce qu’il le trouvait troooop cool mais ils ont vite compris qu’on comprenait un peu ce qu’ils racontaient et se sont calmé légèrement suite à ça.



Mais un quart d’heure après que le groupe soit partit, la serveuse est venue nous voir avec une assiette de pomme-frites expliquant que pour s’excuser d’avoir été bruyant et de sûrement nous avoir embêté durant la soirée, le groupe d’à côté avait tenu à nous offrir quelque chose. On a été super surpris et ce agréablement. En plus, elles étaient vraiment bonnes. Au moment de partir, la serveuse nous a demandé d’où on venait, nous a posé quelques questions et nous as demandé de faire bon voyage. C’était mignon comme tout.

Nous avons fait le tour de Zao pour aller au combini (oui, oui) où il y avait tellement de neige autour que je n’étais pas assez grande pour dépasser certains tas. On a fait des anges au sol en plein milieu d’un parking et on a au final bien rigolé tout le long.

On est rentré à l’auberge fatigué mais super content de notre séjour à Zao. Le lendemain, debout à 7-8 h, on s’est préparé assez vite pour se retrouver devant une voiture quasi sous la neige et aux vitres givrées. Felix a du dégivrer la vitre du devant au moins et il ne voulait pas trop d’aide donc j’en ai profité pour prendre quelques dernières photos, ayant ainsi la lumière du jour.





On est donc partit plus tard que prévu et on a décidé de prendre l’autoroute et les péages pour rentrer plus vite et je pense qu’on a bien fait. On était tous très fatigué tout de même. Pratiquement plus de 6 heures de route en une journée, dont plus d’une heure et demi, presque deux, rien que dans Tokyo. Ça nous a fait super bizarre de voir des gens de partout dès qu’on est arrivé dans la métropole.



Le pire ? Le soir, on avait la fête d’adieu de la résidence donc on est allé boire dans un izakaya avec les japonais du SIA et quelques autres personnes. C’était assez drôle en fait. On est allé au Hub ensuite et ça l’était moins. J’avais très chaud, plus que normal, et je ne me sentais pas bien donc j’ai pas mal boudé et j’ai finis par rentrer avec Felix qui était mort et Shota qui rentrait en Australie le lendemain.


Sur le chemin du retour, trop mignon! Je veux un Mitsutako <3

Enfin pour résumer, un très agréable voyage qui m’a fait très plaisir, beaucoup de bien et pas mal de souvenir. Je suis vraiment contente d’avoir choisit celui-là parce qu’on a visité des trucs pas forcément très touristiques (enfin un peu si, mais je me comprends.) on a vu pas mal d’architecture, des petites maisons à la japonaise et de la campagne qui nous rappelle que le Japon, n’est pas seulement égale à Tokyo. On a rencontré des gens chaleureux et gentils, tellement qu’on ne savait plus comment réagir…et j’ai aussi beaucoup dépensé alors que je n’ai quasi acheté aucun souvenir.